Concentration et motivation : comment les développer pour optimiser la performance ?
Actuellement, le monde évolue de façon constante, l’information fuse et les distractions s’accroissent. Rester concentré et motivé devient un défi du quotidien. Ce sont des capacités, et nous pouvons les développer non seulement parce qu’elles sont précieuses et de plus en plus rares mais également parce que sans elles, nous sommes voués à stagner, à régresser, donc à nous perdre dans les méandres de l’oisiveté.
Étudiant, entrepreneur, salarié, sportif, je sais que nous sommes tous soucieux d’améliorer notre productivité et d’augmenter nos performances intellectuelles, sociales ou sportives. Il existe des stratégies et des techniques efficaces pour développer ces compétences essentielles.
La concentration et la motivation : définitions.
Afin de trouver à améliorer ces capacités, il est primordial de les comprendre et de cerner les facteurs qui les influencent
- La concentration vient de l’attention. « L’attention assure une fonction de sélection parmi les stimulus qui se présentent à l’organisme, certains bénéficient d’un traitement prioritaire, qui se traduit par une facilitation de leur perception, du choix et de l’exécution des réponses adéquates, par un traitement plus achevé, ou encore par l’accès à la conscience. » d’après le dictionnaire de psychologie (R. Doron et F. Parot). La concentration c’est aussi ce qu’on appelle la focalisation attentive. Il faut savoir que nous ne pouvons être attentif à plusieurs tâches à la fois et que l’intensité de cette attention varie.
Toujours d’après ce dictionnaire, « Le concept d’attention recoupe celui de préparation motrice dans la mesure où la finalité de l’attention aux stimulus de l’environnement réside généralement dans l’élaboration de réponses adéquates. »
Il existe deux types de processus attentionnels :
- Le processus attentionnel automatique : elle fonctionne en quelques dizaine de millisecondes, en parallèle pour différentes activités, et a des effets facilitateurs pour la performance.
- Le processus attentionnel sous contrôle du sujet : elle est déclenchée volontairement après un délai de quelques centaines de millisecondes et touche en série une activité après l’autre. Elle a plus souvent accès à la conscience.
Pour résumer, la concentration est la capacité à focaliser son attention sur une tâche donnée, en filtrant les distractions internes et externes. Elle dépend de plusieurs facteurs, tels que la fatigue, le stress, l’intérêt pour la tâche et l’environnement de travail.
- La motivation « s’inscrit dans la fonction de la relation du comportement : grâce à elle, les besoins se transforment en buts, plans et projets. Le sujet recherche activement des formes d’interaction de sorte que certaines relations avec certains objets sont requises ou indispensables au fonctionnement. (…) Le développement de la motivation implique alors :
- La canalisation des besoins (apprentissage)
- L’élaboration cognitive (buts et projets)
- La motivation instrumentale (moyens et fins)
- La personnalisation (autonomie fonctionnelle)
Il existe plusieurs sortes de motivations :
- Primaires : essentielles à la survie de l’individu et de l’espèce.
- Secondaires : ayant une relation indirecte et acquise avec une motivation primaire.
La faim et la soif d’une part, la nécessité d’éviter une menace ou une source de douleur d’autre part, sont des exemples de motivations ou besoins.
(…)
Dans une acception large, le terme de motivation est englobé dans ceux de désirs et croyances, déterminants transitoires et réversibles sans doute plus appropriés à la recherche humaine. »
Cette définition est toujours tirée du dictionnaire de psychologie.
Pour résumer, la motivation est le moteur qui nous pousse à agir et à persévérer dans nos objectifs. Elle peut être intrinsèque (provenir d’un intérêt personnel pour la tâche) ou extrinsèque (être motivée par des récompenses externes).
Développer la concentration demande un entrainement mental important.
La concentration, comme toute compétence qui peut être développée et améliorée avec de la pratique. La concentration s’améliore à force de travail et d’engagement. Elle se travaille non seulement à l’entrainement mais aussi pendant la compétition ou la présentation publique.
Voici quelques conseils pour vous aider à muscler votre attention :
- Aménager un espace de travail favorable : choisir un endroit calme, rangé et bien éclairé, où vous ne pas être dérangé. Cela concerne les activités intellectuelles comme lire, étudier ou écrire, préparer un discours, répéter…Un espace favorable pour un sportif c’est une salle ou un lieu dans lequel il peut se sentir à son aise, et surtout écouté par un coach.
- Définir des objectifs clairs et précis : savoir ce que nous voulons accomplir nous permettra de rester focalisé sur la tâche. Le désir d’accomplissement est la clé de ces définitions. Le temps imparti en lien avec ses propres capacités du moment sont des éléments essentiels à ce cadrage.
- Découper les tâches en petits objectifs : les grandes tâches peuvent paraître intimidantes et décourager la concentration. Les diviser en étapes plus petites et gérables. Diviser ces étapes paraît plus réaliste. En effet, à notre époque, il est régulier d’entendre des personnes s’enthousiasmer et prévoir des objectifs ambitieux, sans présager des étapes à suivre pour les atteindre. La visualisation de ces étapes est un socle important au développement de la concentration, mais également au maintien de la motivation intrinsèque.
- Pratiquer le travail par intervalles : alterner des périodes de concentration intense avec des pauses courtes mais régulières. Cela permet de maintenir un niveau d’attention optimal. Pour ne pas nous sentir dégoûté et découragé par l’activité, il est primordial de ressentir le plaisir que l’on peut éprouver pendant la pratique. Et ceci passe donc par cette alternance subtile.
- Éliminer les distractions : éteindre notre téléphone, fermer les onglets inutiles de notre navigateur et informer notre entourage que nous avons besoin de calme. Il est difficile de nos jours de fonctionner sans téléphone portable, parce qu’il engrange toutes les distractions, les applications utiles, et les notes professionnelles. D’où l’utilité de nous focaliser sur ce qui nous préoccupe dans l’instant, et pourquoi pas de prévoir une pause accompagnée d’un changement de position, d’orientation du regard sur l’espace qui nous entoure.
- Prendre soin de soi : une bonne nuit de sommeil, une alimentation saine et une activité physique régulière contribuent à améliorer la concentration. Cette dernière indication est essentielle à toute activité. C’est elle qui conditionne toutes nos directions et toute notre énergie.
Rod Laver, joueur de tennis australien disait : « Si votre esprit s’égare à l’entrainement, il fera de même au cours d’un match. Lorsque nous grandissions en Australie, nous devions travailler aussi fort mentalement à l’entraînement que nous le faisions physiquement. Si vous n’étiez pas alerte, vous pouviez recevoir une balle sur la tête. J’avais l’habitude de m’efforcer à me concentrer davantage dès que je me sentais fatigué, car c’était habituellement le moment où la concentration commençait à me faire défaut. Si je me sentais fatigué à l’entraînement, je m’imposais de travailler plus fort pendant dix ou quinze minutes de plus et j’ai toujours cru que je bénéficiais plus de ces quelques minutes supplémentaires que de toute la séance d’entraînement. »
Lien vidéo de Rod Laver en 1970 : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i08212888/tennis-le-grand-chelem-de-rod-laver
Sébastien Coe, athlète et homme politique britannique disait : « Lorsqu’on court les 1500 mètres, il faut se concentrer seulement sur ce qu’il y a à faire et ne pas laisser autre chose embuer son esprit. Souvent, une brève perte de concentration suffit à faire la différence entre la victoire et la défaite. »
Lien vidéo de Sébastien Coe à Zurich en 1984 :
Dans le domaine sportif, les difficultés d’attention résident dans les distractions liées aux pensées ou par d’autres événements et émotions. Beaucoup d’athlètes n’arrivent pas à centrer leur attention sur leurs échecs ou leurs erreurs. D’où l’intérêt de travailler sur ce poids du passé en étant accompagné. (lien Psychologies)
« L’inquiétude de l’avenir peut également venir perturber cette concentration. Les jeunes athlètes sont particulièrement exposés aux événements futurs et se concentrent sur les conséquences de certains gestes. Cette façon de penser se traduit par l’interrogation « Et si » :
- Et si on perd cette partie ?
- Et si je suis encore retiré des trois prises ?
- Et si je commets une autre erreur ?
- Et si je suis blessé ?
- Et si je laisse tomber mes coéquipiers ?
- Et si je ne suis pas assidu à mon nouveau programme d’activité ? » (Psychologie du sport et de l’activité physique, de R. S. Weinberg et D. Gould)
Là aussi, il est possible d’être accompagné psychologiquement afin de pallier à cet écueil. (lien réservez votre séance)
Cultiver la motivation c’est trouver son moteur.
La motivation est un élément clé de la réussite. La motivation intrinsèque tout particulièrement est ce moteur infini à toute possibilité d’accomplissement. Elle renvoie non seulement à la direction mais également à l’intensité de l’effort. En cela, il est indispensable de connaître les motifs d’implication ou d’engagement de chacun.
Pour la cultiver, il est important de :
- Identifier nos objectifs : qu’est-ce qui nous motive réellement ? Quels sont nos rêves et aspirations ? Qu’est-ce qui nous fait vibrer ? Qu’est-ce qui nous correspond ? Dans quelle discipline sommes-nous à l’aise ou ressentons-nous le plus de plaisir ? Si pour pratiquer une activité physique et sportive, notre unique motivation est d’améliorer notre condition physique, il est fort à parier que nous ne tiendrons pas très longtemps dans cette dynamique.
Si nous activons le mode plaisir et le mode passion pour exercer ou pour pratiquer une activité, il est possible de la rendre régulière et durable. Plus nos objectifs sont internes, personnels, et plus nous serons en mesure de les exaucer, déployant tout notre temps, et tous nos efforts à cette pratique, sans même prendre conscience du temps, des efforts et de l’énergie que nous dépensons. Cette réalisation personnelle peut être mise en place lors d’une séance d’hypnose (lien hypnothérapie)
- Fixer des objectifs SMART : nos objectifs doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis. Ceci vaut à la fois pour les entreprises et pour les individus. Il peut être judicieux de noter sur un papier tous les aspects de ce SMART, en tentant de les développer au mieux. Cela ne demande que quelques minutes, tout particulièrement si vous ressentez une aspiration profonde pour une activité.
- Visualiser le succès : prenez quelques minutes chaque jour pour imaginer de manière vivante la réalisation de vos objectifs. Cette visualisation s’accompagne du ressenti et de l’auditif. Une séance d’hypnothérapie peut accompagner de façon certaine dans l’atteinte de ce but. (lien réservez votre séance).
- Célébrer ses victoires : chaque étape franchie est une victoire. Prendre le temps de les savourer, cela nous motivera à continuer. En effet, il est indiqué de prendre pleinement conscience d’une réussite, d’une étape franchie, de la signature d’un contrat, du gain d’une compétition, de la réalisation d’une geste biomécanique, d’une technique ou d’une stratégie de groupe. Le plus efficace reste sa célébration partagée en petit groupe, avec des personnes que nous affectionnons particulièrement. Cela marque de façon très positive un cycle et propose l’ouverture d’un autre cycle, dans les meilleures conditions.
- S’entourer de personnes positives : l’entourage a une influence importante sur notre motivation. Nous entourer de personnes qui nous encouragent et nous inspirent. Cela ne court pas les rues. La famille, les proches ne sont pas toujours des personnes référentes parce qu’à travers leurs réactions ou leurs conseils, ils révèlent leurs propres peurs, et freinent plutôt que de motiver. Les personnes formées pour cette initiative peuvent nous accompagner de façon efficace.
- Gérer les échecs : les échecs font partie du processus d’apprentissage. Il ne s’agit pas de les prendre comme des défaites personnelles, mais comme des opportunités d’amélioration. C’est toujours très facile à dire. Il est surtout judicieux de comprendre que le sentiment de frustration ou de déception est normal. C’est un intervalle émotionnel qu’il est important de travailler afin d’écourter et de minimiser avec l’expérience. Cette gestion demande un apprentissage approfondi.
Conclusion
Développer notre concentration et notre motivation n’est pas une tâche facile, mais c’est un investissement précieux pour votre réussite personnelle et professionnelle. En mettant en pratique les conseils et les techniques présentés dans cet article, Il est possible d’apprendre à mieux gérer notre attention, à rester motivé et à atteindre nos objectifs. Pensons souvent que la clé du succès réside dans le plaisir, donc l’agréabilité, la persévérance et la pratique régulière.
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