La recherche de performance chez le sportif de haut niveau : une quête d’excellence.

Les résultats de ces recherches peuvent s’inverser dans le domaine de la recherche de performance. En effet, cette recherche de performance est au cœur de la vie du sportif de haut niveau. Elle le pousse à repousser ses limites, à se dépasser constamment et à exceller dans sa discipline. Cette quête d'excellence implique un investissement physique et mental intense, une rigueur sans faille et une détermination inébranlable. Et nous pouvons nous demander si cette quête est bonne pour la santé mentale, si elle est saine.
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Selon le livre intitulé Théories de la motivation et pratiques sportives. État des recherches, sous la direction de François Cury et de Philippe Sarrazin, « la plupart du temps, la pratique d’une activité physique est reliée positivement à un ensemble d’indicateurs généraux de santé physique et psychologique.

Elle est associée à une diminution des risques d’accidents coronariens, de cancers et d’ostéoporose (Bouchard, Shephard et Stephens, 1994), de toutes les causes de mortalité (Blair, Kohl, Paffenbarger, Clark, Cooper et Gibbons, 1989), de la dépression (Camacho, Roberts, Lazarus, Kaplan et Cohen, 1991), aussi bien qu’à l’amélioration des fonctions cognitives (Dustman, Emmerson, et Shearer, 1994) et psychosociales (McAuley et Rudolph, 1995). »

Les résultats de ces recherches peuvent s’inverser dans le domaine de la recherche de performance. En effet, cette recherche de performance est au cœur de la vie du sportif de haut niveau. Elle le pousse à repousser ses limites, à se dépasser constamment et à exceller dans sa discipline. Cette quête d’excellence implique un investissement physique et mental intense, une rigueur sans faille et une détermination inébranlable.

Et nous pouvons nous demander si cette quête est bonne pour la santé mentale, si elle est saine.

La performance : définition.

Selon le manuel de Psychologie du sport. Les déterminants de la performance sportive, sous la direction de Jacques Larue et Hubert Ripoll, « la notion de performance diffère de celle rencontrée dans les médias. On parle généralement d’une performance comme la valeur normative du comportement, c’est-à-dire lorsque les résultats obtenus se situent parmi les meilleurs.

Dans le domaine scientifique, la performance est le résultat obtenu lors de l’exécution d’une tâche dans un environnement donné par un individu donné à un moment donné. Cette notion renvoie directement à la qualité du résultat et doit donc pouvoir s’observer et se mesurer en termes concrets et objectifs.

D’autres critères sont nécessaires pour parler de performance : le comportement doit être observable et comparable à des critères connus à l’avance (ce qui renvoie directement à la notion de tâche) ; la tâche doit être exécutée avec l’intention de faire le mieux possible, ce qui se traduit par un principe d’efficience représentant un optimum entre le temps d’exécution, les forces produites, la dépense énergétique et l’effort fourni.

Ainsi, un résultat à l’issue d’une course ne peut être considéré comme une performance si l’individu n’avait pas l’intention de faire de son mieux dans la situation. Il en va de même s’il court sans témoin ou sans moyens d’objectifs extérieurs pour quantifier son temps de course, ou encore si la distance de course et le type de course n’étaient pas déterminés avant le départ.

En sport, et même dans le monde du travail, la performance constitue le but ultime : c’est le produit de l’apprentissage et de l’entraînement et la résultante des conditions facilitatrices et inhibitrices ponctuelles. »

 

Les facteurs clés de la performance.

La performance d’un sportif de haut niveau est le résultat d’une combinaison complexe de facteurs physiques, mentaux et techniques.

Parmi les plus importants, on trouve :

  • Les qualités physiques : Elles incluent la force, la vitesse, l’endurance, la puissance, la coordination et la flexibilité. Le développement de ces qualités physiques nécessite un entraînement rigoureux et spécifique à la discipline sportive.
  • Les qualités mentales : Elles incluent la concentration, la motivation, la confiance en soi, la gestion du stress et la capacité à faire face à la pression. Le développement de ces qualités mentales peut se faire par le biais de techniques de préparation mentale telles que la visualisation, la relaxation et la pensée positive. Les méthodologies telles que l’hypnothérapie (pour la visualisation par exemple) et l’EMDR (pour la gestion des blessures) sont des biais d’efficacité à prendre en compte.
  • La maîtrise technique : Elle implique une connaissance approfondie des règles et des techniques de la discipline sportive, ainsi que la capacité à les exécuter de manière précise et efficace. La maîtrise technique se développe par la pratique régulière, l’entraînement spécifique et l’apprentissage auprès de coaches expérimentés.
  • Le facteur stratégique: Il est particulièrement important dans les sports collectifs ou individuels avec une composante tactique importante. Le facteur stratégique implique la capacité à analyser le jeu, à prendre des décisions rapides et à s’adapter aux situations changeantes.
  • Le facteur cognitif : « L’individu est aussi une machine bio-informationnelle dont le fonctionnement repose sur l’organisation du système nerveux. Ce fonctionnement est le résultat du développement phylogénique de l’espèce et ontogénique de l’individu.

L’expression de ce développement donne lieu à des schèmes de comportements et de pensées typiquement individuelles et il constitue la personnalité de l’individu. » selon le manuel de Psychologie du sport. Les déterminants de la performance sportive, sous la direction de Jacques Larue et Hubert Ripoll.

L’entraînement : le pilier de la progression.

L’entraînement est le fondement de la progression du sportif de haut niveau. Il doit être individualisé, rigoureux et progressif afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque athlète et de le faire progresser de manière optimale. L’entraînement peut inclure différentes composantes, telles que :

  • L’entraînement physique : Il vise à développer les qualités physiques mentionnées ci-dessus. Il peut inclure des exercices de musculation, de cardio, de plyométrie, de gainage, etc.
  • L’entraînement technique : Il vise à perfectionner la maîtrise des gestes et des techniques de la discipline sportive. Il peut inclure des drills, des exercices spécifiques, des situations de jeu simulées, etc.
  • La préparation mentale : Elle vise à développer les qualités mentales nécessaires à la performance. Elle peut inclure des techniques de visualisation, de relaxation, de pensée positive, de gestion du stress, etc. Ce chapitre nous intéresse au plus haut point.

Parce que là aussi, la répétition est la base de tout apprentissage et de toute gestion émotionnelle. Rappelons que la gestion des émotions comprend l’amélioration de la confiance en soi, le contrôle de l’attention, la fixation du but et l’amélioration technique et tactique de la performance. Je suis là pour vous aider dans ce sens. Réservez votre séance.

Selon Le manuel de Psychologie du sport. L’intervention auprès du sportif, sous la direction de Christine LE SCANFF, « la nature assez ambigüe du concept de confiance en soi est reflétée par la multiplicité des définitions qui ont été formulées à son sujet.

Ces définitions incluent les construits d’auto-efficacité (Bandura, 1977), de confiance sportive (Vealey, 1986), de compétence perçue (Harter, 1981 ; Nicholls, 1984) et dans une moindre mesure, d’attentes de résultats (Rotter, 1954) et de confiance kinesthésique (Griffin et Keogh, 1982). »

  • La récupération : Elle est essentielle pour permettre au corps de se reposer et de se régénérer après l’effort. Elle peut inclure du repos, du sommeil, des massages, de la cryothérapie, etc.

La performance

Voici en lien le témoignage de Cédric Doumbé, le champion de MMA, qui note bien que le sport de haut niveau n’est pas fait pour le corps humain. D’après lui, le corps humain n’est pas fait pour encaisser deux entrainements par jour. D’où l’utilité d’être très bien accompagné afin de garder en tête cette recherche de progression et surtout la conservation de la motivation intrinsèque.

https://www.youtube.com/watch?v=9XxBuGS9fhE

Le rôle de l’entourage.

Le sportif de haut niveau n’est pas seul dans sa quête de performance. Il est entouré d’une équipe de professionnels qui l’accompagnent et l’aident à atteindre ses objectifs. Cette équipe peut inclure :

  • Un entraîneur : Il est le responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme d’entraînement. Il guide et motive l’athlète tout au long de sa progression.
  • Un préparateur physique : Il est spécialisé dans le développement des qualités physiques du sportif. Il conçoit et supervise les exercices d’entraînement physique.
  • Un préparateur mental : Il aide l’athlète à développer les qualités mentales nécessaires à la performance. Il l’accompagne dans la gestion du stress, de la motivation, de la concentration, etc.
  • Un kinésithérapeute : Il prend en charge la prévention et le traitement des blessures. Il aide également à la récupération après l’effort.
  • Un nutritionniste : Il conseille l’athlète sur son alimentation afin de lui fournir les nutriments nécessaires à sa performance et à sa récupération.
  • Un médecin : Il assure le suivi médical de l’athlète et veille à son état de santé général.

La recherche de performance : un défi permanent dans l’amélioration de la confiance en soi.

La recherche de performance est un défi permanent pour le sportif de haut niveau. Il doit constamment se remettre en question, trouver de nouvelles sources de motivation et s’adapter à un environnement en constante évolution. La quête d’excellence est un chemin semé d’embûches, mais c’est aussi ce qui rend le sport de haut niveau si passionnant et enrichissant.

Ici, j’aimerais mettre en avant l’amélioration de la confiance en soi dans le domaine de la théorie de l’auto-efficacité, la perception de compétence et le modèle de la confiance sportive.

Selon Le manuel de Psychologie du sport. L’intervention auprès du sportif, sous la direction de Christine LE SCANFF, « initialement, la « théorie de l’auto-efficacité » (Bandura, 1977) a été développée dans le cadre d’une approche psychosociale de l’apprentissage.

L’auto-efficacité définit une sorte d’attente de réussite dans une situation ou une tâche très particulière ; en cela, il s’agit d’une notion qui se différencIe de façon notoire de la conception populaire de la confiance, plutôt encline à la décrire comme un trait global de personnalité.

Dans le domaine sportif, les attentes d’efficacité d’un athlète à un moment donné dépendent de quatre facteurs : la performance récente, l’expérience vicariante, la persuasion verbale, l’activation émotionnelle.

L’accomplissement de performances récentes constitue la source la plus importante d’efficacité car il met en jeu des expériences de maîtrise personnelle. Évidemment, plus ces expériences sont positives, plus elles augmentent le sentiment d’efficacité personnelle.

Les expériences vicariantes dont référence à l’information retirée de l’observation d’une personne en train de réaliser une habileté motrice spécifique. Elles peuvent représenter une source d’efficacité importante pour des sportifs qui manquent d’expérience ou dont le sentiment de valeur personnelle dépend fortement du jugement d’autrui.

La persuasion verbale est très largement utilisée par les entraîneurs, les professeurs et, plus généralement, par les animateurs de groupe (travailleurs sociaux, chefs d’entreprise, etc.). Cette technique consiste à valoriser les compétences d’un individu ou les aspects positifs d’un comportement précis. Le succès de cette approche est conditionné par le réalisme du discours tenu mais aussi par le prestige et le degré d’expertise associés à la personne utilisant la persuasion verbale.

Enfin, la dernière source d’auto-efficacité renvoie à l’interprétation et à la signification subjective de l’activation physiologique perçue. Bien que de nombreux auteurs postulent que la perception d’une faible activation est favorable aux attentes d’efficacité (Borkovec, 1978 ; Eysenck, 1978 ; Wolpe, 1978), Bandura pense que les effets de l’activation sont dépendants de la signification qui lui est associée.

Pour donner un exemple, la perception de changements physiologiques importants lors d’un rendez-vous amoureux est souvent vécue sous la forme d’une sorte d’excitation agréable tandis que le même phénomène se produisant dans le cadre d’une compétition sportive est plutôt anxiogène (Kerr, 1997).

(…)

Bien qu’il existe de grandes différences individuelles, la confiance est une habileté mentale qui peut être acquise et améliorée au moyen de techniques concrètes. L’une d’entre elles est la technique de fixation de but mais nous citerons également le processus de feedback et les techniques assertives.

(…)

Une dichotomie peut être établie entre buts de maitrise et buts compétitifs (Famose, 1990, 1991). Les sportifs qui entretiennent des buts de nature compétitive évaluent leur succès ou leur échec à partir d’un processus de comparaison sociale (être champion de France, battre telle ou telle équipe, etc.) et, bien souvent, ils s’aperçoivent qu’ils n’ont malheureusement que peu de contrôle sur l’atteinte de leurs objectifs.

Effectivement, ce type de buts dépend en grande partie de facteurs incontrôlables tels que la chance, la qualité des adversaires, les décisions des officiels, etc. propres à générer une réaction d’anxiété (liée à l’incertitude du résultat) d’autant plus importante que l’athlète doute de ses capacités.

La performance.

Cette vidéo centrée sur la compétition et les conséquences des buts de compétition sur l’état général des pilotes moto GP tels que Joge Martin, note qu’il est primordial de ne pas exposer un individu à forte dose aux conditions de comparaison sociale.

https://www.dailymotion.com/video/x980bno

A l’inverse, les buts de maîtrise mettent en jeu des standards personnels de performance et sont fondés sur des comportements spécifiques de l’athlète (réaliser les dix premiers kilomètres du marathon en 34 minutes, réussir 80% de lancers francs, etc.) offrant deux avantages majeurs par rapport aux buts compétitifs : le contrôle et la flexibilité.

Ainsi, l’évaluation du succès (ou de l’échec) repose sur un aspect que la personne contrôle en grande partie, à savoir sa propre performance ; par ailleurs, la difficulté des objectifs visés peut être adaptée facilement à l’évolution du niveau d’habileté. Cette modalité de contrôle intériorisé est propice à l’établissement ou au maintien de la confiance en soi.

(…)

Le feedback est utilisé dans le cadre des modèles de l’apprentissage moteur pour renseigner sur la nature et l’apprentissage des erreurs qu’il commet (Newell, 1974 ; Schmidt, 1982).

(…)

La performance.

Les techniques cognitives et comportementales pratiquées dans le cadre de groupes assertifs (groupes d’affirmation de soi) agissent de façon tout à fait positive sur la confiance en soi.

En conclusion, la recherche de performance chez le sportif de haut niveau est une quête d’excellence qui implique un investissement physique et mental intense, une rigueur sans faille et une détermination inébranlable. Elle s’appuie sur un entraînement rigoureux et individualisé, sur le soutien et l’accompagnement efficace psychologique des athlètes de haut-niveau.

@copyright : J’autorise la citation de mes textes sous réserve que la source soit citée et mise en lien.

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