La résilience mentale : un moyen pour surmonter les obstacles.

la résilience est définie comme l’aptitude que présente un sujet capable de résister à des situations graves ou pénibles, de surmonter des traumatismes en développant une énergie physique et psychologique lui permettant de s’adapter, de vaincre son stress et de survivre malgré les circonstances.
Temps de lecture : 8 minutes

La résilience mentale : un moyen pour surmonter les obstacles.

La vie est un chemin semé d’aléas, de difficultés et d’embûches. En général, ces obstacles à une avancée linéaire sont la personnalité, les émotions ressentis dans la petite-enfance, l’environnement, les autres… La nouveauté ou un simple changement peut également être une source de stress, donc de difficulté pour atteindre un objectif précis… ou tout simplement vivre en pleine harmonie avec soi et les autres… Chacun d’entre nous rencontre des obstacles, des échecs et des revers qui peuvent mettre à l’épreuve notre force mentale et notre bien-être. Cependant, il est possible de développer une résilience mentale, cette capacité à rebondir après les difficultés et à s’adapter aux changements.

La résilience mentale ?

Tout d’abord, la résilience est définie comme l’aptitude que présente un sujet capable de résister à des situations graves ou pénibles, de surmonter des traumatismes en développant une énergie physique et psychologique lui permettant de s’adapter, de vaincre son stress et de survivre malgré les circonstances.

Vous l’aurez compris la résilience est un atout fort qui permet de pallier à des épreuves hors normes… dépassant les simples capacités et aptitudes de l’individu… Elle demande alors à être travaillée donc développée afin de mieux appréhender ces résistances…

Il est à noter que le mot résilience n’apparaît dans aucun des dictionnaires de psychologie ou de psychanalyse, qui arborent le mot de résistance plus particulièrement…

Et lorsque nous parlons de mental, nous parlons de tous les aspects psychiques, intellectuels, cérébraux… de tout ce qui a attrait à la psychologie dans son sens propre et figuré… Pour moi, le mental est une arme de guerre humaine incroyable et formidable parce qu’il réunit trois dimensions :

  • La sphère imaginaire en lien avec les désirs et les fantasmes.
  • La sphère réaliste ou intellectuelle en lien avec la réalité.
  • La sphère émotionnelle en lien avec la manière dont nous nous adaptons à ce qui nous entoure… ce qui nous construit… ce qui nous habite…

C’est un système redoutable qui induit les mécanismes de défense et de protection, des mécanismes de recherche de résolution de problèmes, de dépassement de soi…

Le défi de l’être humain est de connecter ou de rejoindre ces trois sphères afin de les doser et de trouver un équilibre interne.

Nous ne sommes pas tous égaux face à ces obstacles, ces traumatismes, ces débordements infâmes de la vie… La résilience mentale n’est pas une qualité innée, mais une compétence qui peut être acquise et renforcée.

La résilience mentale se caractérise par plusieurs éléments clés :

  • Un état d’esprit positif : La capacité à voir le bon côté des choses, même dans les moments difficiles. Nous savons tous que c’est plus facile à dire qu’à faire. Parce que lorsque nous sommes plongés dans un marasme psychologique sans précédent, les émotions négatives nous submergent et nous y pataugeons…

Y rester plongé est un risque profond… le risque de tomber en dépression, de contracter des formes de maladie… de chuter dans un abîme d’où il est complexe de sortir…

  • La flexibilité : La capacité à s’adapter aux changements et à trouver des solutions alternatives. Cette flexibilité n’est pas innée, elle se travaille et est en lien avec notre histoire de vie.

Elle renvoie à une adaptation permanente à l’environnement, aux autres, et tout particulièrement à la possibilité de demeurer toujours disponible psychologiquement, en évitant tout épuisement psychologique, en contournant toutes les personnes et tous les événements traumatiques.

  • La persévérance : La capacité à persévérer malgré les obstacles et les échecs. La persévérance renvoie à cette force de vie qui voit de l’espoir dans toutes ses actions. Faire du temps et de ses qualités des atouts de tous les jours afin de nous renforcer et de paraître plus solide face aux aléas, aux agressions et violences extérieures.
  • Le soutien social : La capacité à s’appuyer sur un réseau de soutien positif. Là aussi, pas facile lorsque nous sommes plongés dans des sentiments et des émotions négatifs. Dans ces moments, nous n’avons qu’une unique envie, c’est de nous isoler. Or, il est primordial de pouvoir s’entourer d’allier, de personnes aimantes, d’un professionnel de la santé mentale.
  • L’auto-compassion : La capacité à se traiter avec gentillesse et compréhension, même en cas d’échec. Cette auto-compassion se travaille également. Elle est la conséquence d’une répétition d’une hygiène psychologique quotidienne. Comme nous nous lavons, nous brossons les dents tous les jours, nous nous rappelons de nos qualités afin de soit augmenter notre estime de soi soit de la conserver… Le sentiment de culpabilité en est l’ennemi numéro un. Rappelons que ce sentiment de culpabilité est légitime et qu’il s’agit malgré tout d’en sortir rapidement en faisant une thérapie.  (lien réservez votre séance)

La résilience mentale : une compétence ?

Si vous souhaitez développer votre résilience mentale, voici quelques conseils :

  • Modifiez votre état d’esprit : Concentrez-vous sur les aspects positifs de votre vie et cultivez une attitude reconnaissante. Là aussi, il est difficile de s’y concentrer lorsque le cerveau s’active à nous rappeler aux souvenirs négatifs, aux associations d’idées négatives, tous les matins et tous les soirs, au moment où nous relâchons notre vigilance, au moment où la fatigue est plus présente.

Évacuer les émotions négatives en les verbalisant ou en les dessinant peut être un atout efficace à la possibilité de construire une place dans le cerveau et dans le corps aux émotions positives. Des séances de psychologie sociale alliées à des séances d’hypnothérapie peuvent aider grandement à cette modification d’état d’esprit. (lien psychologie sociale– lien hypnothérapie).

  • Apprenez des échecs : Chaque échec est une occasion d’apprendre et de grandir. Analysez vos erreurs et tirez-en des leçons pour l’avenir. Entre temps, il existe ce moment où nous sommes sonnés, abasourdis de ne rien comprendre, de nous apercevoir que malgré nos efforts, nous pouvons échouer.

Passer d’un échec à sa compréhension et ensuite à son apprentissage demande un travail approfondi, qui permet de décortiquer non seulement les faits mais également les pensées. Les émotions qui émanent de ces échecs sont des leviers essentiels à toutes ces facettes. C’est là-dessus que je m’évertue d’accompagner les patients.

  • Fixez-vous des objectifs : Avoir des objectifs clairs vous donne une direction et vous motive à avancer, même face aux obstacles. Se fixer des objectifs après une défaite, un traumatisme demande à la fois du temps et de l’habileté… Une habileté qui s’apprend, une habileté à posséder et s’approprier.

Des objectifs à court terme dans un premier temps sont à fixer, correspondant toujours au contexte et aux sentiments de chacun. Dans ce domaine, je suis pleinement à votre écoute pour adapter les stratégies à votre situation. (lien réservez votre séance).

  • Développez vos compétences en résolution de problèmes : Apprenez à identifier les problèmes, à analyser les solutions possibles et à choisir la meilleure approche. Là encore, je suis disponible pour vous aider à percevoir, ressentir et entendre vos solutions.
  • Prenez soin de vous : Votre santé physique et mentale est essentielle pour votre résilience. Adoptez une alimentation saine, faites régulièrement de l’exercice, dormez suffisamment et gérez votre stress. Prendre soin de soi est devenu une rengaine facile galvaudée et pourtant si vrai… Cela demande un apprentissage approfondi, une déculpabilisation liée à notre éducation et notre culture, une détermination qui permet de nous percevoir important et essentiel dans toutes les actions de notre vie. Sans pour autant se sentir égoïste. Parce que je le rappelle, prendre soin de soi, c’est passer avant les autres, ce n’est pas oublier les autres…
  • Entourez-vous de personnes positives : Les personnes qui vous soutiennent et vous encouragent peuvent faire une grande différence dans votre vie. C’est une différence imparable… Allez trouver des personnes positives tout le temps et partout, c’est impossible…

 Cela demande du discernement, une prise de conscience de sa condition… Lorsque nous allons mal, nous n’avons qu’une envie c’est de partager notre malheur avec les personnes qui l’ont vécu de près ou de loin…

Ce qui rassure dans un premier temps mais qui peut être dangereux dans un second temps… Je me souviens d’une personne qui s’est assignée comme mission de vie d’accompagner coûte que coûte sa meilleure amie dépressive…

C’est une tâche noble et pourtant elle oublie que nous sommes là, nous les professionnels pour accompagner ces personnes… parce que non seulement nous sommes expérimentés et compétents pour les accompagner mais aussi parce que nous pouvons les en faire sortir…

Les professionnels, nous avons assez de distance et d’empathie pour les faire accéder à un autre niveau de perception, quelques fois avec la collaboration avec un ou une psychiatre…

  • N’hésitez pas à demander de l’aide : Si vous avez du mal à surmonter une épreuve difficile, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel. Facile à dire aussi quand on ne nous l’a pas appris, ou quand on nous dit que demander de l’aide c’est être assisté. Je sais, en tant que docteur en psychologie, que nous avons le plus souvent besoin des autres au moins pour progresser à notre propre regard…

Comment surmonter les obstacles et les revers ?

Face à un obstacle ou un revers, il est important de mettre en pratique les principes de la résilience mentale.

Des sphères présentées plus haut, notre plus grand défi est de réunir à la fois la sphère imaginaire, la sphère réaliste et la sphère émotionnelle.

Nous sommes, malgré nous, submergés par ces obstacles, et le premier mécanisme de défense inconscient ou réflexe est le déni… Nous nions la réalité… Nous ne voulons pas la voir… « Non, ce n’est pas possible que ça m’arrive à moi… »

Nous, êtres humains, nous sommes très forts pour cloisonner notre esprit, fermer nos écoutilles, nos yeux, mettre de côté des émotions qui pourraient nous déranger ou nous troubler dans l’effectuation des tâches de la vie quotidienne.

C’est en cela, qu’il est possible de rencontrer des personnes, qui, des années après avoir vécu un traumatisme, sont dans l’incapacité de retenir ces émotions, ces traumatismes dans un coin de leur tête, de les assombrir plus longtemps.

Les événements, les projections cinématographiques, dans les réseaux peuvent nous rappeler, ou nous ramener, de façon insidieuse dans cette souffrance.

En conséquence, plus vite est dit ce traumatisme et mieux c’est, plus vite est réglé cette souffrance, en l’acceptant et en la maniant, et plus vite nous serons en capacité de la surmonter.

Voici donc quelques étapes à suivre :

  1. Acceptez la situation : La première étape est d’accepter la réalité de la situation. Nier le problème ne fera que le rendre plus difficile à surmonter.
  2. Analysez la situation : Prenez le temps de comprendre ce qui s’est passé et pourquoi. Identifiez les facteurs qui ont contribué à l’obstacle ou au revers.
  3. Identifiez vos options : Une fois que vous comprenez mieux la situation, vous pouvez commencer à identifier vos options. Quelles sont les solutions possibles ?
  4. Choisissez un plan d’action : Élaborez un plan pour surmonter l’obstacle ou le revers. Définissez des étapes claires et réalistes.
  5. Passez à l’action : Ne restez pas les bras croisés. Mettez votre plan en action et persévérez même si vous rencontrez des difficultés.
  6. Apprenez de l’expérience : Une fois que vous avez surmonté l’obstacle ou le revers, prenez le temps de réfléchir à ce que vous avez appris de l’expérience. Cela vous aidera à mieux gérer les situations difficiles à l’avenir.

En psychologie du sport, nous parlons le plus souvent de stratégies de coping. Je prends pour référence Christine Le Scanff et Sandra Nicchi, qui dans un chapitre consacré à ce sujet développe des perspectives psychologiques intéressantes.

Dans le Manuel de psychologie du sport, les déterminants de la performance sportive, voici ce qu’elles écrivent :

« L’individu, confronté à des demandes physiques et psychologiques très intenses, répond par des stratégies comportementales et cognitives appelées coping. (…) Le comportement de coping se distingue du comportement défensif puisque ce dernier par définition est rigide, compulsif, indifférencié et déforme la réalité, alors que le coping est flexible, différencié et a un but orienté sur la réalité. »

Quatre perspectives culminent :

  • La perspective béhavioriste : le modèle animal.
  • La perspective psychanalytique : le concept de défense.
  • La perspective des dispositions : les stratégies de coping sont des traits de personnalité.
  • La perspective transactionniste : la prise en compte des facteurs personnels et du contexte.

En cela, plusieurs stratégies sont présentées :

  • Les stratégies centrées sur le problème.
  • Les stratégies centrées sur l’émotion.
  • Les stratégies d’évitement.

« Smith et ses collaborateurs (1995) ont développé une mesure multidimensionnelle de coping spécifique au sport : le « athletic coping skills inventory-283 (ACSI-28). Cet instrument donne un score des ressources personnelles de coping en même temps que sept échelles spécifiques au sport qui inclut :

  • Faire face avec l’adversité.
  • Préparation mentale/gestion des objectifs.
  • Réussir sous la pression.
  • Être capable de ne pas se faire de souci.
  • Confiance et motivation d’accomplissement.
  • Capacité d’entraînement. »

Pour ma part, deux grandes sportives sont des exemples de résilience mentale :

  • Simon Biles, gymnaste américaine :

https://www.francetvinfo.fr/sports/gymnastique/simone-biles/gymnastique-simone-biles-et-les-victimes-d-agressions-sexuelles-de-larry-nassar-concluent-un-accord-de-380-millions-de-dollars_4880539.html

Je vous invite à les découvrir via les deux liens ci-dessus.

Conclusion

Développer une résilience mentale est un processus continu qui nécessite des efforts et de la persévérance. Cependant, les avantages en valent la peine. En devenant plus résilient, vous serez mieux à même de surmonter les obstacles et les revers de la vie, de maintenir un état d’esprit positif et d’atteindre vos objectifs.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Tout le monde rencontre des difficultés dans sa vie. La clé est de ne pas se laisser abattre par les obstacles, mais de les utiliser comme des opportunités pour apprendre et grandir, pourquoi pas gagner ou réussir.

@copyright : J’autorise la citation de mes textes sous réserve que la source soit citée et mise en lien.

Dyade avocats - Nos avocats

Besoin d’aide ?

Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à me contacter.

x
S'identifier

Création de site internet