Les bonnes résolutions.
A l’occasion de la nouvelle année, je vous propose quatre articles qui s’appuient sur les questions de journalistes et particulièrement sur des sujets qui pourraient vous intéresser.
C’est aussi une opportunité de m’y pencher et de me poser des questions sur la manière dont il est possible de souvent s’orienter vers un bien-être personnel, un sentiment d’accomplissement.
Je suis Joéline Andriana, Docteur en psychologie.
J’accompagne les adultes et les sportifs de haut niveau grâce à mes livres-mes articles, mes conférences, mes formations et à mes consultations de manière à ce que ces personnes se sentent uniques et prêtes à contribuer aux bienfaits de l’humanité, prêtes à accéder à leurs infinies possibilités.
Pour plus d’informations, veuillez consulter mes sites web :
https://joelinesandriana-auteur.com
Cette thématique se découpe en quatre articles.
Les bonnes résolutions 1 : définition, histoire et types.
Les bonnes résolutions 2 : Une injonction ?
Les bonnes résolutions 3 : Pourquoi n’arrive-t-on pas à les tenir ?
Les bonnes résolutions 4 : Conséquences et pré-requis ?
Les bonnes résolutions 1 : définition, histoire et types.
1.D’où vient la « tradition » des bonnes résolutions ? (CF Babyloniens)
Pour définir bonnes résolutions :
- Résolution = résoudre
- Bon = qui a de la bonté = ingénieux, spirituel, fin, heureux, avantageux, favorable, lucratif, qui a des qualités convenables, qui excelle : habile, expert, distingué, grand, fort, (faible, crédule)
Les origines
- Babyloniens : Les premières traces de cette tradition remontent aux Babyloniens. À l’époque, le Nouvel An était célébré au mois de mars et les individus faisaient des promesses aux dieux pour obtenir leur faveur et une meilleure année à venir. Ces promesses étaient une sorte de « dette » envers les divinités, qu’il fallait honorer.
- Romains : Les Romains ont repris cette coutume, mais l’ont associée au dieu Janus, dieu des commencements et des fins, il est bifrons, cad a deux visages avec une face tournée vers le passé et l’autre vers l’avenir. Il est fêté le 1er janvier, considéré comme un moment propice pour prendre de nouveaux départs et faire des vœux.
2. Comment les résolutions ont-elles évolué à travers l’histoire ? (D’une dimension spirituelle vers une quête plus individualiste et matérialiste ?)
L’évolution des bonnes résolutions est un reflet fascinant des changements sociétaux et des valeurs qui ont prévalu à travers les siècles.
Des origines spirituelles à une quête personnelle.
- Antiquité : un pacte avec le divin : Comme nous l’avons vu, les premières résolutions étaient des promesses faites aux dieux pour s’assurer de leur bienveillance. C’était donc une démarche profondément spirituelle, liée à la croyance en un ordre cosmique et à la nécessité de s’y conformer.
- Moyen Âge : perfectionnement spirituel : Au Moyen Âge, les résolutions étaient souvent liées à la quête de perfection spirituelle. Les individus s’engageaient à mener une vie plus pieuse, à accomplir des pèlerinages ou à pratiquer des actes de charité.
- Époque moderne : l’émergence de l’individu : Avec les Lumières et l’essor de l’individualisme, les résolutions se sont progressivement détachées de leur dimension purement religieuse. Elles sont devenues plus centrées sur le développement personnel et l’amélioration de sa propre vie.
- Époque contemporaine : la quête du bonheur : Aujourd’hui, les résolutions sont très souvent liées à des objectifs personnels, tels que la perte de poids, l’arrêt du tabac, le développement de nouvelles compétences ou l’amélioration de ses relations sociales. Il s’agit d’une quête de bien-être et de bonheur individuel.
Les facteurs de cette évolution.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution :
- La sécularisation (ou la laïcisation) de la société : Le déclin de la religion a entraîné une diminution de l’importance accordée aux aspects spirituels de la vie.
- L’individualisme : La valorisation de l’individu et de ses aspirations personnelles a poussé les gens à se concentrer sur leurs propres objectifs.
- Le matérialisme : La société de consommation a mis l’accent sur l’acquisition de biens matériels et la réussite sociale, ce qui a influencé les types de résolutions prises.
- L’évolution des valeurs : Les valeurs ont évolué au fil du temps, ce qui a entraîné de nouveaux types d’aspirations et de préoccupations.
En résumé
Les bonnes résolutions ont donc parcouru un long chemin depuis leurs origines spirituelles. Elles reflètent les transformations profondes de nos sociétés et de nos valeurs. Si la dimension spirituelle a perdu de son importance, la quête de mieux-être et de réalisation de soi demeure au cœur de cette tradition.
Vous trouverez une partie de cette réponse via le podcast suivant :
3. Pourquoi la nouvelle année et pourquoi pas au mois d’avril par exemple ? Qu’est-ce qui rend cette période propice à des engagements personnels ?
Le choix du 1er janvier comme date pour prendre des bonnes résolutions est lié au calendrier grégorien, adopté par de nombreux pays occidentaux. En France, nous sommes habitués à vivre au rythme du calendrier dit grégorien, qui est entré en vigueur à la date du 15 octobre 1582. Créé par le pape Grégoire XIII pour corriger le précédent, le calendrier julien, lui-même mis en place en 45 avant Jésus-Christ par Jules César.
Ce calendrier a donc une symbolique religieuse avant tout. En cela, le nouvel an symbolise une possibilité de mieux faire, de bien faire, de résoudre des problèmes, de convenir d’une recherche de solution pour ce qui n’a pas été correct, ou bon l’année passée. D’être meilleur, d’être plus heureux, plus satisfait de soi, de sa vie.
Ce calendrier a progressivement remplacé les anciens calendriers et a fixé le 1er janvier comme premier jour de l’année.
Aujourd’hui, les bonnes résolutions sont devenues une tradition laïque et personnelle. Elles sont souvent liées à un désir de changement, d’amélioration ou de développement personnel. Les domaines les plus courants sont la santé, le bien-être, les relations, le travail, etc.
La tradition des bonnes résolutions est donc une coutume ancestrale qui a traversé les siècles et les cultures. Si les motivations ont évolué, le principe reste le même : au début d’une nouvelle année, nous nous fixons des objectifs pour améliorer notre vie.
Le mois de septembre (tout comme le mois de janvier) renvoie particulièrement à la rentrée scolaire, universitaire, professionnelle après un moment de pause, des vacances, propice au lâcher prise et à une réflexion plutôt tournée vers soi, son bien-être, propice à un bilan personnel, se rappelant à soi à ce qui est bon pour soi, sa famille, ses proches.
C’est un peu comme repartir de zéro… ou se donner le droit de recommencer, d’apprendre de ses erreurs… d’effacer une année passée difficile ou peu plaisante…
J’aimerais ajouter qu’au sein de mon cabinet, pendant quinze ans, j’ai reçu énormément de personnes à chaque début de saison, en octobre-novembre, les personnes sentent le besoin de s’arrêter, et de faire un bilan… C’est certainement lié à l’accumulation de fatigue et aussi à la fin de l’année qui demande à clore des dossiers professionnels… Le rush des comptables par exemple, les mois de mars-avril-mai sont propices à des interrogations et des doutes du genre : « Ça fait dix ans que je travaille de façon aussi forcenée ? Est-ce que ça vaut le coup ? Je suis épuisé, je n’en peux plus… »
Beaucoup sont dans la recherche du sens de leurs actions, de leurs vies… Le confinement a exacerbé ce phénomène…
C’est également à cette période de fin printemps que les magazines s’occupent à préparer l’été… en maillot de bain… Les articles sur la minceur se bousculent, la nécessité d’être « parfait-e » occupe les esprits…
Cette quête de perfection est redondante… On a beau dire : « la perfection n’existe pas », l’éducation, la société, les réseaux sociaux ont insufflé et implanté dans nos esprits de de fausses croyances, très dangereuses, touchant à l’intégrité de la santé mentale et physique de certaines personnes, en manque de confiance, en perte de repère, avec une estime de soi déchue…
4.Quelles sont les types de bonnes résolutions ?
Les bonnes résolutions sont aussi variées que les individus qui les prennent. Elles peuvent concerner de nombreux domaines de notre vie et reflètent nos aspirations, nos besoins et nos valeurs. Elles sont aussi nombreuses et variées que le nombre de personnes qui peuplent ce monde…
Voici quelques grandes catégories de bonnes résolutions :
-
Bonnes résolutions liées à la santé et au bien-être :
- Physique : Perdre du poids, manger plus sainement, faire plus de sport, arrêter de fumer ou de boire de l’alcool, dormir davantage.
- Mentale : Réduire le stress, mieux gérer ses émotions, pratiquer la méditation, développer sa confiance en soi.
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Bonnes résolutions liées aux relations :
- Familiales : Passer plus de temps avec sa famille, améliorer la communication au sein du foyer.
- Amicales : Rencontrer de nouvelles personnes, approfondir ses amitiés existantes.
- Amoureuses : Renforcer son couple, améliorer sa communication avec son partenaire.
-
Bonnes résolutions liées au développement personnel :
- Connaissances : Apprendre une nouvelle langue, jouer d’un instrument de musique, lire plus.
- Carrière : Changer de travail, se former, évoluer professionnellement.
- Créativité : Développer ses talents artistiques, pratiquer un hobby.
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Bonnes résolutions liées à la consommation et à l’environnement :
- Consommation : Réduire ses déchets, consommer moins, privilégier les produits locaux et biologiques.
- Environnement : Faire des économies d’énergie, utiliser les transports en commun.
- Bonnes résolutions liées à la spiritualité :
- Pratiques spirituelles : Méditer, prier, pratiquer le yoga.
- Valeurs : Développer sa compassion, être plus altruiste.
Plus spécifiquement :
Par mon expérience, je relève 3 types de bonnes résolutions :
-Un comportement, une attitude par rapport à soi, aux autres : être une bonne personne, arrêter de fumer, de boire, de trop faire la fête, de trop travailler : Se résoudre quelque part à être en bonne santé et heureux.
-Du matériel : cette année, je vais acquérir un bien immobilier, une voiture, ou j’économise.
-Un phénomène existentiel : trouver du sens à sa vie.
Pourquoi cette diversité ?
Cette diversité s’explique par plusieurs facteurs :
- L’individualité : Chaque personne a des besoins, des désirs et des valeurs uniques.
- Les contextes de vie : Notre âge, notre situation familiale, notre environnement professionnel influencent nos choix.
- Les événements de l’année écoulée : Les expériences vécues peuvent nous inciter à changer certaines habitudes.
- La culture : chaque pays, chaque ethnie a sa culture propre…
Quelques exemples de bonnes résolutions plus spécifiques :
- Arrêter de procrastiner
- Être plus organisé
- Voyager davantage
- Apprendre à dire non
- Passer plus de temps dans la nature
En résumé, les bonnes résolutions sont un moyen de prendre conscience de soi et de se fixer des objectifs pour l’année à venir. Elles sont souvent liées à un désir de changement, d’amélioration ou de développement personnel.
C’est enfin un désir de lâcher prise sur ce qui a une emprise négative sur nous…
L’essentiel ici est de nous sentir en harmonie avec nous-même…
Voici un lien qui trouvera à compléter cet article :
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